La précarité menstruelle des femmes

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La précarité menstruelle des femmes 

La précarité menstruelle est la difficulté ou manque d’accès des personnes réglées aux protections hygiéniques par pauvreté.

En France, 1,7 million de femmes manquent de protection hygiénique et plus d’une femme sur trois ne change pas suffisamment de protection ou à recours à l’utilisation de protections de fortune. Outre des répercussions évidentes sur la santé de ces femmes, ce manque de protection hygiénique a également des conséquences sur la vie étudiante et professionnelle des femmes impactées.

En effet, la précarité menstruelle a de nombreuses facettes : économique indiscutablement, sanitaire indéniablement et sociale.

1 : Le coût élevé des protections hygiéniques

Une femme dépense en moyenne 3 800 euros en hygiène menstruelle par an. Ces protections représentent à elle seule un budget allant de 5 à 7 euros par mois, selon les associations. Ce coût n’est pas négligeable et représente un investissement pour les femmes et jeunes filles en situation de précarité. Elles doivent se passer de protections hygiéniques, alors même que ce sont des produits de première nécessité, pour pouvoir subvenir aux autres besoins. La précarité menstruelle touche en premier lieu les personnes sans domicile fixe, qui subissent déjà un manque d’hygiène global ; mais aussi les étudiantes. En effet,  selon un rapport de 2015, publié par l’Union Nationale des Etudiants de France (UNEF), près de 20 % des étudiants français vivent sous le seuil de pauvreté et ne peuvent subvenir correctement à leurs besoins. Au même moment, dans certaines universités, telles que La Sorbonne ou l’université Rennes 2, les étudiantes et étudiants prennent les choses en main en mettant en place des dispositifs de distribution gratuite de protections hygiéniques via des budgets participatifs. La France est l’un des seuls pays n’ayant pas mis en place un dispositif gratuit de protections hygiéniques envers les femmes.

2 : Des témoignages

Un étudiante témoigne du poids des protections périodique sur son budget.  « Je me suis rendue compte de la précarité menstruelle assez jeune, je suis partie de chez moi assez tôt donc j’ai dû aller acheter mes propres produits et tout naturellement en regardant les prix, je me suis vite rendue compte que dans les gammes de prix, nous étions pas toutes égales par rapport aux règles. »

Nous avons demandé à une étudiante de Rennes 2, si le dispositif mis au sein de cette université a changé quelque chose ou pas.   « Ça a changé de manière considérable les choses puisqu’en fait, je n’achète plus de protections périodiques », résume la jeune femme.   « Avec à la fois la cup, à la fois les culottes, je peux faire ma vie avec mes règles sans devoir en acheter. » 

Romane Bosona – 1stmg2 – 28/01/2022